Parution du Manuel clinique de psychanalyse du RPH - 2023

Le RPH- École de psychanalyse a le plaisir d'annoncer la publication du Manuel clinique de psychanalyse  à paraître  le 1er mai 2023.

Fruit d'un long travail d'élaboration des membres cliniciens de l'école, cet ouvrage collectif propose une direction clinique de conduite de la cure psychothérapeutique et psychanalytique.

Destiné aux cliniciens, aux professionnels amenés à travailler en partenariat avec le psychanalyste ainsi qu'aux étudiants, cet ouvrage est une invitation faite aux psychanalystes d'y apporter un contenu critique et constructif pour faire vivre et actualiser la psychanalyse en France et dans le monde.

Œuvrant à la formation du psychanalyste, les auteurs de l’ouvrage ont tenu à rendre compte de leur clinique quotidienne, actuelle et vivante et à faire la démonstration de la vitalité de la théorie psychanalytique aujourd’hui.

Ce manuel est destiné au plus grand nombre et vise à référencer les conceptions issues de la nosographie psychiatrique en l'illustrant de vignettes cliniques issues de la pratique libérale quotidienne des membres du RPH -École de psychanalyse.

Fruit du désir décidé des psychothérapeutes et des psychanalystes de l'École à soutenir le statut scientifique de la psychanalyse, l'ouvrage tente de répondre à ces questions d'actualité : 


- Comment opère le psychanalyste : avec quels repères, quelle méthode, quelles techniques ?

- Comment considère-t-il le symptôme et à quelle sémiologie se réfère-t-il ?

- Quel est le champ opératoire de la psychanalyse et comment ce dernier s’articule aux champs médical et social

Pour toutes questions, merci de contacter le RPH à l'adresse : [email protected]

Ou de cliquer sur ce lien pour remplir le formulaire de contact :

Vidéo de présentation du Manuel clinique de psychanalyse

 Laure Baudiment & Édith de Amorim :

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Conférences pour étudiants en psychologie et médecine à Paris

Les colloques du RPH-École de psychanalyse


Deux fois par an, au printemps et en hiver, le RPH organise un colloque sur un thème éclairé par la psychanalyse. Ces colloques peuvent porter sur des thématiques de société, d'actualité ou encore des thématiques travaillant l'articulation possible entre médecine et psychanalyse.

Chacune de ces journées est l'occasion de la parution de la "Revue de psychanalyse et clinique médicale" qui regroupe les textes des interventions présentées lors du colloque mais aussi d'autres articles de psychanalyse sur le thème.

Journée d'étude du RPH

 "La maladie et le malade, Ouvrons le dialogue entre chirurgiens et psychanalystes"

Samedi 25 mai 2024


de 9h à 16h30 
à Paris 2e


La survenue et la découverte d’une maladie bouleversent l’existence de l’être. L’organisme, le corps et l’appareil psychique sont mis à l’épreuve. La médecine vise l’organisme malade au moyen de traitements médicaux et d’opérations chirurgicales. Ces interventions ne sont pas anodines, elles touchent aux registres lacaniens du Réel, du Symbolique et de l’Imaginaire dans lesquels l’être est pris.

La rencontre avec un psychanalyste est alors précieuse tant du point de vue clinique que théorique : les recherches actuelles étudient les mécanismes et établissent les résultats de la fantasmatisation de l’organisme chez le patient puis sa corporéification chez le psychanalysant [1].


La clinique du partenariat [2] consiste en ce que les différents cliniciens puissent œuvrer ensemble lorsque la maladie atteint l’organisme et que l’être occupe la position de malade.

Là où l’intervention du chirurgien a pour objectif d'enrayer la maladie, celle du psychanalyste vise, dans un premier temps, à empêcher la libido de continuer à s’écouler dans la voie organique, et dans un second temps, à orienter la libido qui nourrit la maladie en l’engageant dans la voie symbolique par la parole.


Comment les chirurgiens et les psychanalystes peuvent-ils construire ensemble une stratégie de soin articulée au regard de leurs champs d’intervention respectifs ? 


Qu’enseigne la maladie au sujet du malade ? 


Cette journée propose de construire un dialogue entre des disciplines qui ont peu l’habitude de se parler et de s’entendre, bien que toutes deux s’emploient au traitement de la souffrance des êtres qui viennent à leur rencontre. 



Infos pratiques :

Date : Samedi 25 mai 2024, de 9h00 à 16h30

Lieu : Espace Vinci, 25 rue des Jeûneurs 75002 PARIS

XLVIe Colloque du RPH 

La question du diagnostic en psychanalyse et en médecine

Samedi 23 Mars 2024

de 9h à 16h30


Programme

À l’heure où divers professionnels sont présents dans le champ du soin psychique, de nombreux patients réclament un diagnostic à coller sur leurs symptômes psychiques, corporels et/ou organiques. Cette demande trouve aussi un écho en médecine traitant la « douleur morale » par des outils thérapeutiques issus d’une dénomination médicale. Pourtant, à vouloir « se débarrasser de son désespoir comme on enlève un vieux manteau »1, cette douleur perdure chez l’être qui, alors, vient rencontrer le psychanalyste.

Dans l’Antiquité, la maladie était interprétée selon une lecture religieuse. Hippocrate, au Ve siècle av. J-C, introduit l’examen clinique et fait reposer le traitement des pathologies sur un diagnostic. Il s’agit d’un tournant épistémologique majeur dans l’histoire de la discipline.

La pratique médicale tient pour prioritaire la pose du diagnostic afin de pouvoir proposer aux patients le traitement idoine. Pour le psychanalyste, la logique diffère : ce qui fait souffrir le patient lors de son entrée en psychothérapie a valeur de symptôme. Le diagnostic structurel en psychanalyse n’est pas tributaire d’un ensemble de symptômes spécifiques : ce qui fait souffrir l’être n’atteste pas forcément d’un diagnostic.

Ce dernier se vérifie à partir de l’association libre du patient ; il ne quitte pas le champ du discours. Il donne ainsi les coordonnées cliniques sur lesquelles reposera la conduite de sa cure, « l’indication du nord»2.

Comment, dans l’intérêt du patient, médecine et psychanalyse peuvent-elles tisser une logique de partenariat ? Que représente l’annonce d’un diagnostic ou le surgissement d’une interprétation durant la prise en charge du patient ? Où l’être en souffrance se situe-t-il dans cette problématique commune aux deux disciplines ?

Ce XLVIe colloque sera l’occasion de discuter l’articulation du diagnostic en médecine et en psychanalyse à lumière des interventions des membres c la liniciens de l’École du RPH.

 
(1) Kressmann-Taylor, K. (1938). Inconnu à cette adresse, Éditions Autrement, 2002, p. 24.
(2) Amorim (de), F. (Dir). Manuel clinique de psychanalyse, Paris, RPH-Éditions, 2023, p. 62.



Samedi 23 mars 2024, de 9h00 à 16h30

Salle Vinci25 rue des Jeûneurs75002 Paris

Métro : Bourse ou Grands Boulevards
Lignes : 3, 8 et 9



Renseignements auprès des organisateurs :

Paul BONAMY           06 85 98 55 22
Jony RODRIGUES    06 60 37 99 85
Aubène TRAORÉ      06 58 74 10 39

Argumentaire & inscription 

Programme du colloque 

XVLe colloque du RPH : 

Modernité & scientificité, pour une psychanalyse actualisée

Samedi 25 novembre 2023

de 9h à 16h30

 Paris 2e


Si la rigueur méthodologique signe la scientificité d’une discipline, la modernité l’inscrit dans l’air du temps. 


Depuis l’expérience médicale de Freud, la psychanalyse a construit une doctrine subversive quant aux mœurs de son époque. Si sa théorie était moderne, sa scientificité fut maintes fois questionnée : le critère de l’absence de réfutabilité (1) ainsi que son objet, le désir inconscient, lui a valu d’être assignée aux sciences humaines plutôt qu’aux sciences naturelles.

J. Lacan fut le dernier psychanalyste du XXème siècle à actualiser la méthode et la technique de la psychanalyse tout en assumant le retour à Freud. Aujourd’hui, qu’en est-il ?
L’essor des techniques comportementales qui portent les phénomènes de la conscience au seul rang d’objet d’étude rappelle combien psychanalyse et psychologie quantitative
sont antinomiques. Cette donnée contemporaine oblige désormais les psychanalystes à se positionner méthodologiquement : solidifier un régime de la preuve scientifique en mesurant les effets de la psychanalyse sur la souffrance psychique et son impact sociétal.

Comment actualiser la psychanalyse eu égard à ces nouvelles évolutions des méthodes scientifiques, sans rompre pour autant avec sa tradition moderne ?

Quels seraient les enjeux de la modernité et de la scientificité de la psychanalyse pour la clinique et l’écoute de la souffrance humaine?
 
Ce XLVème colloque du RPH sera l’occasion de questionner la scientificité de la psychanalyse et sa modernité afin de proposer, à la lumière des interventions des différents membres cliniciens de l’École du RPH, une psychanalyse actualisée.

(1) Popper, K. R. (1934). La logique de la découverte scientifique, Genève, Payot, 1973.


Samedi 25 novembre 2023, 
de 9h00 à 16h30


Salle Vinci 
25 rue des Jeûneurs
75002 Paris

Métro : Bourse ou Grands Boulevards
Lignes: 3, 8, 9

Renseignements auprès des organisateurs:

Sabrina MERABET 06 52 76 94 73
Paul BONAMY 06 85 98 55 22
Jony Rodrigues 06 60 37 99 85 

Programme du colloque Modernité & scientificité 

Argumentaire & inscription 

Préambule vidéo 1/3 au prochain colloque du RPH :

 "Modernité & scientificité. Pour une psychanalyse actualisée" 

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Le style & la technique du psychanalyste 

Préambule vidéo 2/3 au prochain colloque du RPH :

 "Modernité & scientificité. Pour une psychanalyse actualisée" 

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La parole vraie en psychanalyse


Préambule vidéo 3/3 au prochain colloque du RPH :

 "Modernité & scientificité. Pour une psychanalyse actualisée" 

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L'entrée en psychanalyse


Le RPH-École de psychanalyse vous convie à sa prochaine journée d'étude intitulée :

Clinique du partenariat entre chirurgie et psychanalyse

Samedi 10 juin 2023
de 9h à 17h30
 à Paris

Avec l'aimable participation de professionnels de la chirurgie plastique et orthopédique

Argumentaire de la journée d'étude du RPH

« Clinique du partenariat entre chirurgie & psychanalyse »

Depuis sa création, le RPH - École de Psychanalyse, met au cœur de son projet le dialogue et le partenariat avec les médecins, les chirurgiens, les psychiatres et les universitaires. Les fruits de cette politique clinique sont nombreux et servent quotidiennement dans la rencontre avec les premiers concernés, les patients.
Directement inspirées de l’expérience de Fernando de Amorim avec les chirurgiens, la « technique de l’écarteur » ou encore la « cartographie de la clinique avec le malade, le patient et le psychanalysant à l’usage des médecins, psychistes et psychanalystes en institution et en ville ». Ces outils orientent la praxis – πραξις, l’action – des psychothérapeutes et psychanalystes.

Notre invitation pour cette journée d’étude est de vous proposer de remettre au goût du jour cette discussion entre chirurgiens et psychistes, de témoigner des avancées cliniques que produit cette alliance et d’attester de son caractère scientifique.

En effet, la question de savoir ce qui pousse l’être à voir une opération transformer son corps se pose, aussi bien aux cliniciens qu’aux chirurgiens. Aussi, le recours à la chirurgie – dans une visée médicale ou esthétique – intervient sur l’image du corps et l’organisme, en produisant des effets dans le psychisme.

La clinique du partenariat vise à ce que chaque clinicien puisse rendre compte des avancées propres à son champ opératoire sur les plans organiques, corporels et psychiques car, de la même façon que le corps et l’organisme ne peuvent être écartés du traitement psychothérapeutique, la vie psychique n’est jamais absente avant, pendant et après une intervention médicale.

Comment mettre en place et nourrir la clinique du partenariat entre psychistes et chirurgiens ? Quelles avancées cliniques sont possibles grâce à la théorisation de la pratique chirurgicale et de l’intervention du psychanalyste ? Quelles en seraient aussi les limites ?

Cette journée sera l’occasion de répondre à ces questions en construisant une articulation conjointe du psychisme, du corps et de l’organisme comme objets communs d’étude.


Programme de la journée d’étude 

Inscriptions 

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Introduction de Sabrina Merabet à la journée d'étude du RPH :

« Clinique du partenariat entre chirurgie & psychanalyse »

Le RPH-École de psychanalyse vous convie à son prochain colloque :

Devenir père : 

entre Imaginaire, Symbolique et Réel.

Samedi 1 avril 2023
de 9h à 16h30
 

Espace Vinci
25 rue des Jeûneurs, 75002 Paris



Le devenir père ne se réduit pas à l’acte biologique de reproduction, tout comme le devenir mère. Il désigne ce qui dépasse le seul homme dans la position qu’il tient auprès de l’enfant mais aussi de la mère.


Dans la théorie freudienne, le père est le tiers qui sépare l'enfant de sa mère. Si dans Totem
et Tabou, le père est tué, mangé par sa progéniture, il instaure, par-delà la mort, la loi au sein de la société. Dans la continuité des travaux de S. Freud, J. Lacan écrit : « Le vrai père, le père symbolique, est le père mort. » Et qu’en est-il des pères bien vivants ? 

Le discours des patients et psychanalysants engagés à devenir père nous enseigne combien leurs tâches éducatives et sociales sont majeures. Dans ce sens, devenir père est une traversée où s’entrelacent les registres lacaniens de l’Imaginaire, du Symbolique et du Réel, vers cette position occupée par celui qui s’en saisit à la force de son désir.

De cette détresse que le devenir père peut susciter, comment la psychanalyse permet-elle à l’être de sexe masculin d’accueillir cette position de manière apaisée ?

Qu’est-ce que la clinique psychanalytique nous enseigne-t-elle sur les différentes étapes du devenir père ? 

Ce XLIVe colloque du RPH, deuxième volet de notre diptyque dédié à la parentalité sera l'occasion d’étudier, d’élaborer, de théoriser le devenir père à travers les différentes interventions des membres cliniciens de l’Ecole.

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Introduction de Marine Bontemps au colloque du RPH 

Devenir père : Entre Imaginaire, Symbolique et Réel 



Le RPH-École de psychanalyse vous convie à son prochain colloque :


 "Devenir mère, entre Éros et Thanatos" 

Samedi 26 novembre 2022
de 9h à 16h30
 

Espace Vinci
25 rue des Jeûneurs, 75002 Paris

Le devenir mère est jalonné de différentes étapes, de la naissance du désir d’enfant, à la grossesse possible ; des remaniements imposés par le post-partum, à l’éducation d’un enfant. Il s’agit alors d’une construction aux enjeux multiples, située au carrefour entre la vie, le désir, les renoncements et le deuil. Théorisée par Sigmund Freud en 1920, la tension entre pulsions de vie et de mort¹, au cœur de la dynamique de l’appareil psychique, peut participer à éclairer les joies et les difficultés rencontrées sur le chemin du devenir mère.


 

Si le désir de grossesse n’est pas le désir d’être mère, l’ambiguïté du désir maternel nous engage à nous pencher notamment sur le désir de la mère qui, en alliance avec celui du père, produit une trame symbolique dans laquelle l’être est pris avant même sa conception. Jacques Lacan attire d’ailleurs notre attention sur cette énigmatique articulation entre amour et haine au sein de cette relation entre la mère et l’enfant : « Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes – c’est ça la mère »². 


De plus, les mutations sociales liées aux progrès de la médecine invitent les cliniciens à se pencher sur les dynamiques pulsionnelles à l’œuvre dans ces nouvelles configurations du devenir mère. L’évolution dont notre médecine atteste, telle que la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA), appelle les cliniciens à œuvrer pour un partenariat entre médecine et psychanalyse.


En quoi le devenir mère est-il un processus où s’entrelacent pulsions de vie et pulsions de mort ? Comment s’articulent les différentes positions possibles occupées par l’être de sexe féminin ? De quelles manières la psychanalyse éclaire-t-elle ces différentes étapes de la maternité ?



À partir de la clinique des intervenants, ce quarante-troisième colloque du RPH sera l’occasion d’examiner ces questions et de nourrir la recherche psychanalytique autour du devenir mère.


[1] Freud, S. (1920). « Au-delà du principe de plaisir », in Œuvres Complètes vol. XV, Paris, PUF, 2019, pp. 273-338.


[2] Lacan J. (1969-1970). Le Séminaire, Livre XVII, L’envers de la psychanalyse, Paris, Éditions du Seuil, 1991, p. 129.

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Introduction de Mahault Decaux au colloque du RPH

Devenir mère : entre Éros et Thanatos


Journée d'étude du RPH :

Gynécologie & maternité

Samedi 11 juin 2022
9h-17h

Espace Vinci
25 rue des Jeûneurs, 75002 Paris

La psychanalyse a aussi à s’occuper de la thérapeutique et de la clinique médicale (1).
C’est ce qu’enseigne Jacques Lacan,
s’inscrivant ainsi dans la lignée freudienne. En effet, Sigmund Freud n’excluait pas les expériences corporelles et organiques de la vie psychique et poussait les cliniciens à ne rien imposer comme savoir, à ébranler les préjugés et à se laisser enseigner par les patients (2).

Si, comme l’indiquait Jacques Lacan, le psychanalyste « a la charge d’une moitié du symptôme » (3), alors il doit travailler avec et pour la médecine. Les psychanalystes et les équipes médicales, soutenus par un désir décidé et éclairé, peuvent contribuer à une belle expérience clinique à condition de travailler ensemble. En effet, tout symptôme est à considérer comme une occasion pour qu’advienne la parole, y compris les symptômes qui se manifestent dans l’expérience de la maternité et dans les services de gynécologie. Ces symptomatologies sont des moments où il est possible de s’approcher d’un savoir insu du sujet, savoir inconscient qui se révèle sous les traits de la pulsion, du fantasme, du corps voire durant l’épreuve du réel.

Quelle place la psychanalyse occupe-t-elle ou peut-elle occuper dans les services de gynécologie et de maternité ?
Auprès de qui et pour qui ? Quel partenariat possible entre ces disciplines qui s’occupent parfois des mêmes patients ?

La journée sera aussi l’occasion d’aborder les moments féconds et les points de butée dans la clinique, tout en considérant les questions contemporaines : nouvelles parentalités et modalités de la vie sexuelle, prise en charge des pathologies gynécologiques, demandes à concevoir face à la stérilité, enjeux psychiques de la maternité et de la périnatalité.

[1] Lacan, J. (2001). Autres écrits, Paris, Seuil, p. 231.
[2] Freud, S. (1915-1917). Conférences d’introduction à la psychanalyse, 16ème conférence, Payot, 1987, p. 226.
[3] Lacan, J. (1964-1965). Le Séminaire, Livre XII, Problèmes cruciaux pour la psychanalyse, ALI, inédit, 2000, p. 337

XLIIe colloque du RPH : 

Masochismes

Samedi 26 mars 2022

C’est à partir du roman érotique de Léopold von Sacher-Masoch, La Vénus à la fourrure paru en 1870, que naîtra de la plume du psychiatre Richard von Krafft-Ebing le néologisme de masochisme. Depuis cette théorisation, l’intérêt des auteurs de la littérature classique et psychiatrique a donné lieu à de nombreux écrits. Le masochisme fut longtemps considéré comme une perversion sexuelle, intimement lié à son opposé, le sadisme. À partir de 1905, Freud étudie le masochisme à travers le prisme de la sexualité. Ses travaux le mènent progressivement vers une lecture métapsychologique mettant en lumière plusieurs formes de masochisme : érogène, féminin et moral. Ritournelles de la plainte, maltraitances du corps, exigences de réparation se dévoilent voire s’exposent dans la cure. La proposition freudienne est-elle toujours d’actualité ?

Dès 1954, Lacan poursuivra les réflexions sur les masochismes : savamment articulées à ses apports théoriques, il révèlera notamment l’intrication entre jouissance et angoisse de l’Autre dans les fantasmes masochistes inconscients de la névrose et de la perversion. Guidé par l’expression du masochisme selon la structure psychique, comment le clinicien est-il amené à opérer dans la cure ? En quoi la découverte d’une position masochiste constitue-t-elle une voie d’accès vers un savoir inédit ? Quels sont les enjeux d’une réactualisation théorico-clinique de ce concept ?

À l’occasion de ce quarante-deuxième colloque, le RPH- École de psychanalyse vous invite à questionner et examiner ensemble la pratique psychanalytique actuelle à l’épreuve des masochismes, tant du côté du clinicien que du patient ou psychanalysant. À la lumière de leur clinique, les intervenants soulèveront les difficultés et les interrogations propres au thème de notre journée tout en ouvrant vers de nouveaux axes de recherche psychanalytique.

Samedi 26 mars 2022

Espace Vinci - 25 rue des Jeûneurs 75002 Paris

XLI ème Colloque du RPH :

Du traumatisme et de ses temporalités

Samedi 16 octobre 2021

Le concept de traumatisme psychique trouve ses racines aux fondements de la psychanalyse. Plus d’un siècle après son invention, il demeure essentiel et détone d’actualité. Produit de la rencontre entre un vènement et l’incapacité de l’être à traiter cet afflux d’excitation, le traumatisme a vu sa conception évoluer au fil des avancées freudiennes et lacaniennes.Imprévisible, inattendu et soudain, il s’impose avec force et par effraction, sidérant le psychisme


Avec la découverte d’un « au-delà du principe de plaisir » en 1920, Freud avance que la fixation à l’expérience vécue traumatique occasionne une compulsion de répétition, rejouant le traumatisme dans l’après-coup. Bien que déplaisante et malmenant l’existence de l’être, ce dernier peine à s’en libérer. Ce lieu de jouissance au-delà du plaisir sera situé par Lacan à l’endroit du troumatisme, néologisme désignant le trou devant lequel les signifiants manquent, révélant la rencontre avec le Réel. 


Quelles voies possibles pour sortir de la répétition traumatique ? De quelle manière penser le traumatisme à la lumière des trois registres lacaniens ? Quid de la notion psychiatrique de trouble de stress post-traumatique


À l’aune des interventions des cliniciens membres du RPH-École de Psychanalyse, ce quarante-et-unième colloque nous donnera l’occasion d’aborder la clinique du traumatisme, en articulant théorie et pratiques contemporaines.


Inscrivez-vous 


[1] Freud, S. (1920). « Au-delà du principe de plaisir », in Œuvres Complètes vol.XV, Paris, PUF, 2019, p. 277.

[2] Lacan, J. (1959-1960). Le Séminaire, Livre VII, L’éthique de la psychanalyse,Paris, Le Seuil, 1986, pp. 9-375.
[3] Lacan, J. (1973-1974). Le Séminaire, Livre XXI, Les Non-dupes errent, Paris,ALI, 2001, inédit, p. 128.

Journée d'étude "Neurosciences et psychanalyse : un partenariat possible"

Samedi 29 mai 2021


Les neurosciences s’intéressent au système nerveux, la psychanalyse étudie le psychisme humain. Deux disciplines différentes, un point commun : l’être parlant, doté d’un cerveau et d'un désir inconscient.  


Freud, inventeur de la psychanalyse, a lui-même commencé sa carrière en tant que neurologue. Aujourd’hui, pour être psychanalyste, il n’est pas nécessaire de passer par la formation neurologique. Pour autant, ces deux disciplines, neurosciences et psychanalyse, se rencontrent car toutes deux travaillent avec l’être parlant : par l’étude du cerveau pour les premiers, par celle du désir inconscient pour les seconds. Spécialistes du cerveau et psychanalystes peuvent être amenés à recevoir les mêmes patients, d’où l’importance de cultiver un travail en partenariat, respectueux des spécificités de chaque domaine d’expertise. 

Corps, organisme, chances de réveil, récupération, rechutes, résistances, plasticité cérébrale… à partir des interventions de médecins et des cliniciens membres du RPH, nous verrons au cours de cette journée d’études comment psychanalyse et neurosciences peuvent s’allier pour une meilleure prise en charge du patient. Cette journée s’inscrit dans l’esprit du travail en partenariat, par lequel chaque spécialiste travaille de concert avec l’autre. 

Espace Vinci- 
25 rue des Jeûneurs 75002 Paris 
Métro Bourse ou Grands Boulevards 
Ligne 3, 8, 9 

 

Renseignements auprès des organisateurs:
Fairouz Nemraoui : 0635478136
Alexis Pochez : 0648136533
Matthieu Julian : 0783816704

Vous pouvez vous inscrire en ligne ci-dessous par Paypal ou par courrier à Fairouz Nemraoui, 39 rue de Verdun, 94220 Charenton, en insérant avec votre règlement, un papier avec vos nom, prénom, statut étudiant ou profession, numéro, mail, adresse postale. 


 

Au vu des mesures sanitaires, les événements sont limités à 45 personnes sur place. Au delà des 45 premiers inscrits, les participants seront invités à suivre la journée en ligne, par Zoom. 

Si vous souhaitez d'ores et déjà privilégier ce dispositif en ligne, merci de le préciser en envoyant un mail via ce formulaire de contact.

XL ème Colloque du RPH en vidéo par l'application Zoom

L’inattendu fantasme

Qu’il soit conscient ou inconscient, le fantasme est un élément central de la vie psychique. Il est sous-jacent au symptôme, au rêve, à la mise en acte1 et, avant tout, s’entrelace avec le désir de l’être. C’est pourquoi il ne se dit pas facilement et ne se dévoile pas sans avoir opposé résistance.

Puisqu’il met en scène le désir, et par là même l’interdit, il gêne, surprend, dérange. C’est la chute de ces défenses qui confère au fantasme son aspect inattendu.     

En 1915, (2) Freud place les formations fantasmatiques comme constituant un point d’accès privilégié au passage entre conscient et inconscient. Lacan quant à lui, révèlera l’importance de la grammaire de la formule fantasmatique dans ce qu’elle dévoile du rapport de l’être à l’objet (3).

Le fantasme occupe une place spécifique dans la clinique psychanalytique et la question de sa traversée y est prépondérante. Comment le clinicien opère-t-il avec le fantasme ? En tant que production imaginaire, comment le fantasme s’articule-t-il aux différents registres lacaniens ?

Quelle évolution peut être observée sur la place accordée aux fantasmes au cours d’une cure psychanalytique ?
La journée sera ainsi consacrée à cette production de l’esprit, cette illusion, qui s’oppose à la réalité perceptive et que l’être a tant de mal à dire.
Ce quarantième colloque sera l’occasion de nous pencher sur cette notion fondamentale en psychanalyse et de présenter, à travers les interventions des cliniciens membres du RPH-École de Psychanalyse, une articulation entre pratique clinique et théorie autour du fantasme et de son caractère inattendu.

[1] Laplanche, J. & Pontalis, J.-B. Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, PUF, 1967, p. 155.
[2] Freud, S. (1915). « L’inconscient », in Métapsychologie, Paris, Gallimard, 1968, p. 103.
[3] Lacan, J. (1966-1967). Le Séminaire, Livre XIV, La logique du fantasme, Paris, Éditions
du Seuil, 2004.

Compte tenu du contexte sanitaire actuel, le colloque se tiendra également en distanciel via ZOOM. Les personnes souhaitant y assister ainsi recevront en amont un lien leur permettant d'accéder au colloque le jour J. 

XXXIX ème Colloque du RPH en vidéo par l'application Zoom

Angoisses

Compagnes aux mille visages, les angoisses résonnent en chacun d’une manière singulière. S’invitant dans le corps comme sur la scène psychique, elles deviennent, passé le seuil du cabinet de psychanalyse, autant d’indicateurs pour le clinicien.Car agissant en leurres, elles trompent autant qu’elles révèlent ce qui est en train de se jouer pour un être dans son rapport au manque.

L’angoisse constitue un concept central en psychanalyse. Freud s’y intéressera très tôt et opérera, en 1926[1], des transformations importantes quant à la théorisation de sa source et de son destin. L’élément majeur du passage de la première théorie freudienne de l’angoisse à la seconde se situe dans le rapport que cette dernière entretient avec le refoulement, envisagé dès lors comme conséquence et non plus comme source de l’angoisse.

En 1962, prenant appui sur les avancées freudiennes, Lacan consacrera à l’angoisse toute une année de son séminaire [2]. Il y développera notamment le rapport de l’angoisse avec le désir de l’Autre.

Quelles sont les multiples formes que peut prendre l’angoisse ? Dans quelle mesure les théories freudo-lacaniennes qui soutiennent la pratique psychanalytique des membres du RPH offrent-elles un repérage toujours actuel dans la clinique contemporaine ?

En réponse à l’urgence qui conduit un être assailli d’angoisses à consulter, ou à l’embrasement soudain des angoisses au cours d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse, nous explorerons notamment les techniques que déploie le clinicien pour que ces angoisses soient mises au service de l’avancée de la cure plutôt qu’elles n’œuvrent à lui faire obstacle.

 
[1] Freud, S. (1926). « Inhibition, symptôme et angoisse », in Œuvres complètes, Vol. XVII, Paris, PUF, 1992, pp. 203-286. 
[2] Lacan, J. (1962-1963). Le Séminaire, Livre X, L’angoisse, Paris, Éditions du Seuil, 2004.

XXXVIIIe Colloque du RPH

La clinique psychanalytique de l’enfant, l’adolescent et sa famille

Le petit Hans (1) , le cas Dominique (2) ou encore Dick (3) sont des figures emblématiques de ce que la psychanalyse a apporté à la clinique infantile.

Ces expériences singulières nous invitent à examiner les dispositifs actuels dans le champ de la psychanalyse et ceux à inventer.

Lorsqu'une demande de prise en charge concerne un enfant, un adolescent, ou bien même une famille, de quelles façons le clinicien est-il amené à opérer ?
À quelles techniques peut-il avoir recours afin de proposer une psychothérapie à un enfant ?
De quelle manière conduit-il la cure d’un adolescent, pris dans les remaniements psychiques puissants propres à son âge, tiraillé entre une position de dépendance et un désir d’émancipation ?

Instaurer une coopération de travail avec les adultes qui ont la charge de ces jeunes patients paraît indispensable.
En partant de l’hypothèse de Jacques Lacan (4) que le symptôme de l’enfant ou de l’adolescent concerne ses parents et plus exactement leurs instances intrapsychiques, quelles propositions cliniques le psychothérapeute ou le psychanalyste peut-il offrir afin de construire une nouvelle voie possible ?

Nous verrons comment la psychanalyse peut amener à une rectification subjective pour ces êtres qui composent une famille. Lors de ce trente-huitième colloque, les membres du RPH proposent d’explorer ces questions, en partageant, à cette occasion, la méthode, les techniques et la théorie qui guident leur clinique quotidienne.
 
1 Freud, S. (1909). Analyse d’une phobie chez un petit garçon de 5 ans, Cinq psychanalyses, PUF, Paris, 1973, pp. 93-198. 
2 Dolto, F. Le cas Dominique, Paris, Editions du Seuil, 1985. 
3 Klein, M. (1930). L’importance de la formation du symbole dans le développement du moi, in Essais de psychanalyse, Payot, Paris, 2005, pp. 263-278. 
4 Lacan, J. (1969). Deux notes sur l'enfant, Ornicar?, n°37, Navarin Éditeur, Paris, 1986, pp13-14.

Quelles souffrances
au travail ?

Le travail, voie privilégiée de sublimation de nos pulsions selon S.Freud, procure nombre de satisfactions, liées au savoir, à la responsabilité, à l’autonomie.


Pourtant, il peut aussi devenir source de souffrances. Stress, déshumanisation des relations, sentiment d’incompétence, inactivité forcée ou, au contraire, surinvestissement professionnel sont autant d’afflictions présentes dans le discours des patients et psychanalysants. Avec des conséquences, subjectives et sociales, retentissantes : effondrement somatique de l’être, flambée de l’absentéisme, consommation toujours grandissante de médicaments, souffrances rangées aujourd’hui sous la bannière de « burn out ».


L’approche psychanalytique éclaire la question de l’aliénation au travail. Déterminé par le désir resté inconscient, le lien au travail peut devenir un symptôme pour l’être. C’est cette voie de jouissance mortifère, pouvant pousser au sabotage de son désir, que la cure psychanalytique invite à dévoiler et à modifier.

Comment la psychanalyse peut-elle dénouer ce qui est en jeu dans ces souffrances et faire advenir un désir de travailler ? Cette journée sera l’occasion d’explorer cette question et d’échanger autour de ces maux de l’être aux prises avec le monde professionnel, prises que la psychanalyse invite à reconsidérer. 

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Suites de l’Œdipe : Destins de la castration et du penisneid 

Lors des précédents colloques il fut question du complexe d’Œdipe : fantasmes ravageurs, attaches œdipiennes, symptômes et désir étaient au rendez-vous. 


Dans cette continuité, nous vous proposons d’aborder lors de cette journée les destins hétéroclites de la castration et du penisneid dont nous sommes témoins dans la clinique psychanalytique quotidienne.

La découverte freudienne de l’envie du pénis, ou penisneid, prête à débat. Pourtant, dans l’intimité de la consultation, après quelques circonlocutions, l’association libre se déploie et signale ce fantasme d’attribution et ce désir refoulé

Pour l’homme, pas de penisneid mais pas moins d’artifices, de ruses et d’astuces pour ne pas s’approcher du manque.

Dans cette dialectique, un seul et même but : éviter la castration ! Mais à quel prix ? Quels sont les effets de ce refus dans la vie de l’être ? Comment s’illustrent-ils dans la cure psychanalytique ?  

Qu’il soit question de la parade masculine ou de la mascarade féminine, le travail de la cure  propose une autre voie à explorer, celle du désir. Quelles conséquences alors sur la vie de l’être ? Quels enjeux pour lui-même et la cité ? 

À partir de la clinique des membres du RPH, nous vous proposons de penser ensemble ce choix opéré par chacun face à la castration


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ANCIENS COLLOQUES DU RPH :

LES TROIS TEMPS DE L'ŒDIPE

Acte 3 : La sortie de l’œdipe :
symptôme ou désir, il faut choisir !

Cette journée vient clore notre cycle de colloques consacrés à l’Œdipe, complexe central tant dans la structuration psychique de l’être que dans la conduite des cures


Le troisième et dernier temps du complexe d’Œdipe en organise le crépuscule, l’occasion pour l’être de se déprendre de ses désirs infantiles incestueux. Lorsqu’il y a refus, évitement, ou petits arrangements face à ce nécessaire renoncement, l’être – qu’il soit enfant, adolescent ou adulte – en paye le lourd tribut. Souffrances, conflits et symptômes se déclarent : déscolarisation, échecs professionnels et amoureux répétés ou encore discordes familiales interminables. Les cliniciens reçoivent des patients et des psychanalysants qui sont en difficulté avec ce qu’implique le déclin du complexe d'Œdipe, soit d’abandonner fantasmes et identifications imaginaires vis-à-vis de père et mère, pour investir la voie du désir, inévitablement articulée à la castration symbolique.


À partir des interventions des cliniciens, nous réfléchirons aux directions à la fois singulières et plurielles prises par l’être face à la castration : un choix s’opère entre symptôme ou désir. Qu’en est-il lorsqu’il y a échec, et comment l’être va-t-il s’organiser dans son rapport avec son désir ? Comment les symptômes prennent-ils naissance dans ce noeud ? Comment pouvons-nous articuler sortie de psychanalyse et sortie de l'Œdipe ?


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LES TROIS TEMPS DE L'ŒDIPE

Acte 2 : Entrée en scène du père

« Cela est si fondamental que si nous essayons de situer dans un schéma ce qui fait tenir debout la conception freudienne du complexe d’Œdipe, ce n’est pas d’un triangle père-mère-enfant dont il s’agit, c’est un triangle (père)-phallus-mère-enfant. Où est le père là-dedans ? Il est dans l’anneau qui fait tenir tout ensemble »1.

 

Au-delà de l'homme – ou de la personne – qui l'incarne, le père représente avant tout une fonction : la fonction paternelle. Celle-ci vise à la fois à priver la mère de l’enfant et à interdire la mère à l'enfant. Cette fonction tierce introduit l'enfant et rappelle la mère au manque maternel troublant ainsi leur illusion de complétude.

 

Couple mère-enfant inséparable, confusion des rôles, famille recomposée, garde alternée, la clinique nous indique combien les organisations familiales actuelles sont multiples. Quelle place pour le père dans celles-ci ? Comment la fonction paternelle s'inscrit-elle pour chacun et quelles impasses trouve-t-on dans la clinique quant à cette introduction du père ? Lors de ce colloque, nous explorerons ce temps fondamental qu'est la mise en place de la fonction paternelle, à partir du matériel clinique issu des cures conduites par les membres cliniciens du RPH.

 

1 Lacan, J. (1955-1956) Le Séminaire, Livre III, Les psychoses, Seuil, Paris, 1981, p. 359.

 


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LES TROIS TEMPS DE L'ŒDIPE

Acte 1 : Mère, enfant, phallus. L’étoffe d’un désir. 

Le désir inconscient est le désir de l’Autre .1

Les enfants rois, les « grands enfants » qui ont du mal à couper le cordon, les mères poules fusionnelles qui peinent à concilier à la fois leur position de mère et de femme, sont autant de manifestations des problématiques œdipiennes où difficulté de séparation et ignorance de son désir propre s’entrechoquent. Aussi, si cette première relation entre la mère et son enfant est profondément marquée par l’ambivalence amour-haine, c'est qu'elle revêt précisément cette question d'un désir dont l’étoffe se tisse dans l'aliénation au désir de l’Autre.

Dès lors, depuis cette première étape de l’Œdipe, quels sont les enjeux de la relation à trois termes : mère, enfant, phallus ? En quoi l’arrivée d’un enfant vient-elle questionner l’Œdipe de la mère et son rapport singulier au manque ? Et, pour l’enfant, comment le désir arrive-t-il à naître entre besoin et demande ?

Parce que le clinicien a quotidiennement à opérer avec ces problématiques de séparation, c'est au travers de leur pratique clinique que les cliniciens du RPH vous proposent d’approcher lors de ce colloque, ce rapport fondamental au premier objet d’amour tel qu’en témoignent patients et psychanalysants dans leurs cures.

1 Lacan, J. La direction de la cure. Dans Écrits. Paris : Le Seuil, 1966, p.632.  

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Amour et transfert : au cœur de la clinique psychanalytique

Tout est mystère dans l'Amour. Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance.1

De l’amour de soi à l’amour de l’autre, l’amour anime et nous pousse à vivre. Mais, quand il s’enflamme et devient passion de l’être, l’amour fait mal.
Relation fusionnelle, conflictuelle, besoin pathologique d’aimer ou d’être d’aimé, lien d'emprise... quand la dépendance extrême emboîte le pas au sacrifice de soi alors, soudain, la haine se met à chasser l’amour qui se meut en pure souffrance.

La clinique psychanalytique témoigne largement de la multitude de ces visages au cœur du transfert. Cet « amour véritable » (2) qui se retrouve précipité dans la cure prend ici la teinte propre aux nuances de l’infantile. Freud le qualifiait d'amour de transfert qui, de par l'ambivalence de l’être, constitue aussi bien le moteur de la cure que la plus forte résistance qui puisse s'y opposer.

Comment ces différentes facettes de l’amour se parlent-elles dans la clinique psychanalytique ? Du désir d’amour au désir de savoir, comment le psychanalyste opère-t-il dans le maniement du transfert ? Comment l'être peut-il sortir de cette passion qui le touche en plein cœur et implique tant de souffrance dans sa vie ?

L'école du RPH vous propose d'interroger ensemble ce mystère dans l’amour et d’explorer ses expressions dans la cure.

1 La Fontaine, J. de. L’Amour et la Folie. Dans Fables de La Fontaine, livres VII à XII. Paris : Belin, 1886, p. 185. 

2 Freud, S. Remarques sur l’amour de transfert. Dans La technique psychanalytique. Paris : Presses Universitaires de France, 2010, p. 139.


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La passion de l'ignorance ou le savoir inconscient

La passion de l’ignorance dans la cure ne témoigne-t-elle pas de l’accès vicié du sujet à sa propre vérité ? Qu’est-ce que méconnaître son désir si ce n’est en ignorer les contours et implications quotidiennes ? Douleurs sourdes, relations conflictuelles, passions déchues ou responsabilités négligées ; autant de manifestations invitant l'être à explorer avec méthode ce "rien vouloir savoir" dans la cure.

 

Visant cette folle passion de l'ignorance dans le transfert, un pacte - constitutif de toute la situation psychanalytique - invitera désormais le sujet à faire l'expérience de l'ignorance où le laisse son symptôme.

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Présentation du Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital

La Consultation Publique de Psychanalyse (CPP) et le Service d’Écoute Téléphonique d’Urgence (SETU?) sont des dispositifs mis en place par le Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital (RPH).

Le RPH propose en effet une consultation où toute personne qui le souhaite peut rencontrer un psychothérapeute formé à la psychanalyse dans le cadre d’une psychothérapie, voire d’une psychanalyse. Elle s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants ou aux adolescents souffrants de difficultés d’ordre psychique, corporel ou organique. En effet, les cliniciens du réseau sont formés pour travailler en tenant compte de la singularité de chaque cure. Actuellement, plusieurs CPP existent à Paris et en proche banlieue, les rendez-vous y sont proposés rapidement (sous 48h) et le paiement des consultations est défini en fonction des moyens financiers de chacun.

Pour faciliter un premier rendez-vous, nous avons par ailleurs mis en place un Service d’Écoute Téléphonique d’Urgence (SETU ?) qui est assuré par des psychanalystes du réseau 24h/24 et 7j/7 au 01.45.26.81.30.

Parce que certaines contraintes propres aux services de droit commun peuvent impliquer des temps d’attente relativement longs afin d’obtenir un premier rendez-vous pour engager une psychothérapie ou empêcher sa régularité. Le RPH se propose d'être partenaire et relai des structures médico-sociales dans leurs actions. En effet, les psychothérapeutes et  psychanalystes du réseau peuvent autant se déplacer à l'hôpital que recevoir un patient suivi en  Centre Médico Psychologique ou adressé directement par un médecin libéral.

Voici résumé à quoi œuvre notre réseau qui, dans un engagement avec le social, vise à répondre à la souffrance psychique des parisiens par un dispositif clinique solide qui a fait ses preuves puisque le RPH existe depuis 1997 et la CPP depuis 1991.

Pour contacter le Service d'Écoute Téléphonique d'Urgence 

Pour prendre rendez-vous avec un psychanalyste