Pourquoi rencontrer le psychanalyste ?

S'engager en psychanalyse 

Lorsque nous avons des souffrances quotidiennes, ces troubles psychiques et émotionnels (tels que les addictions, les pensées morbides, le sentiment d’échec par exemple) nous empêchent d'avancer sereinement dans la vie. 


Dans ce cas nous pouvons, soit les ignorer et nous renfermer sur nous-mêmes, soit les accepter et faire le choix de la rencontre avec un psychanalyste. Ceci est déjà un premier pas sur le chemin de la guérison qui nécessitera d’accorder sa confiance à un professionnel.


Quels types de psychothérapies propose un psychothépeute formé à la psychanalyse ?


  • Les enjeux du diagnostic clinique et médical en psychopathologie 


En fonction de son diagnostic clinique il propose, soit une offre de psychothérapie en face à face, soit une cure en psychanalyse dans laquelle le patient se trouve en position d’être allongé sur le divan.

 

Au détour d'une parole libre car non dirigée par le clinicien, c’est au fil de sa libre association de pensée que le patient (en psychothérapie comme en psychanalyse) découvre certaines pensées qui le font souffrir à son insu. 


Dès lors, il devient à même de construire progressivement en séance une solution pour son existence. C’est ce travail visant la résolution des conflits qui nécessite qu’il puisse accorder sa confiance au clinicien.


Psychanalyste ou psychologue : comment choisir ?


  • Qu'est-ce qu'un psychologue clinicien ?


Le titre de « psychologue clinicien » est dispensé par l'université (Master - Bac+5). 


Ce diplôme d’état lui confère une légitimité sociale pour proposer des consultations. Toutefois, il n’implique pas la maîtrise d’une méthode d’exercice particulière.

 

C’est donc par sa formation au sein d’une école de psychanalyse, ses supervisions cliniques régulières ainsi que sa propre cure que le psychanalyste peut, lui, se revendiquer de son statut. 


Il devient dès lors compétent pour manier les actes cliniques nécessaires à la bonne conduite des cures dont il a la charge (interventions parlées ou corporelles, bonne distance vis à-vis du patient, retenue et rigueur clinique, scansion des séances, etc.)


Quelle formation faut-il suivre pour devenir psychanalyste ?



  • Comment se former à occuper la position de psychanalyste ?


La formation précédemment citée, ainsi que le concours des pairs c’est à dire des autres psychanalystes au sein de l'école qui participent collectivement au diagnostic clinique de chaque patient et qui valident ou non le statut de « psychanalyste » du clinicien.

 

Aussi, l'étude rigoureuse de l’ensemble des œuvres de S. Freud et J. Lacan et le parcours en école doctorale sont les prérequis à l’entrée au sein de l’école du RPH. 


Enfin, dans un souci éthique de validation scientifique, deux fois par an, ses membres rendent compte publiquement de leur travail lors de colloques ouverts au public.


Quel est le prix d'une consultation chez un psychothérapeute / psychanalyste ? 


Le prix des consultations varie en fonction de chaque patient. Il tient compte des moyens financiers des personnes et se décide généralement durant les premières séances d'un commun accord entre le patient et le clinicien. Le but étant que chaque personne puisse avoir la possibilité de venir aux séances de manière régulière pour s’impliquer dans le soin.


Brèves & articles :





Pourquoi consulter un psychothérapeute de couple sur Paris ? 

La souffrance au sein du couple

La souffrance au sein de son couple est un motif de consultation pour venir rencontrer un psychothérapeute car elle concerne tout à la fois la souffrance du lien amoureux, la perte d'estime de soi et le sentiment d'insécurité affective

Certains couples traversent des conflits récurrents autour de thématiques d'importance diverse, mais qui ont tous pour point commun de se répéter inlassablement.

Ces conflits "de fond" perdurent car, généralement leurs issues ne satisfont pas l'un ou l'autre des partenaires, voire aucun d'eux. Et c'est lorsque aucun compromis n'a été trouvé à deux jusqu'à ce que la forme de ce conflit prenne une ampleur intolérable, que la psychothérapie peut venir constituer une alternative et un premier apaisement possible pour la personne qui aura fait appel au psychanalyste

La forme de ce conflit déterminera aussi l'urgence de la prise en charge qui peut impliquer toute la cellule familiale, dont les enfants du couple et/ou ceux du partenaire dans le cas de famille recomposée par exemple.

Si la violence verbale et/ou physique, la rupture des liens ou encore la remise en cause de l'autorité parentale constituent certains cas graves de souffrance au sein du couple, il n'est pas nécessaire d'atteindre ces points de rupture pour venir consulter un psychothérapeute. 

Certains sujets récurrents comme des avis contraires entre les partenaires en ce qui concerne les dépenses communes, l'éducation, la vie intime du couple, les relations extra-familiales par exemple constituent déjà des motifs de consultation lorsqu'ils créent une souffrance manifeste ou latente.

L'entrée en psychothérapie permet justement de ne pas laisser ces troubles dégénérer jusqu'à devoir envisager la séparation comme seule issue possible, alors même que l'amour est toujours au rendez-vous entre les partenaires. 

En effet, comme l'enseigne la professeure de sociologie Eva Ilouz : " l'exercice de la liberté (au sein du couple) peut créer des formes de détresse, telles qu'une insécurité sur les fondements mêmes de l'existence et un déficit de sens ultime et transcendant. (...) La liberté sexuelle et affective produit ses formes propres de souffrance."1

Dans ce sens, prendre rendez-vous pour débuter une psychothérapie ouvre la voie à cette souffrance et à ses ravages existentiels quotidien pour ainsi, nourrir le désir de construire une solution apaisée.

Très souvent lors de la prise de rendez-vous, seul l'un des deux partenaires s'étant désigné lui-même pour engager cette démarche de soin s'attendra alors à ce que les deux membres du couple soit reçus ensemble en consultation.

Cette vue légitime constitue souvent le signe d'un souhait d'équité entre les deux partenaires. Pour autant, la souffrance elle, peut n'être ressentie que par l'un ou autre ou dans une moindre intensité chez l'un des deux.

Dans ce sens, nous faisons avec ce qui se présente en consultation en sachant que généralement, lorsqu'une personne s'engage à en apprendre sur sa souffrance, des résonances se font progressivement sentir au sein de sa cellule familiale toute entière qui viendront ensuite modifier son équilibre d'ensemble même si les deux personnes ne s'engagent pas chacune en psychothérapie.

Pour prendre un premier rendez-vous sur Paris 9e, vous pouvez me contacter au 06.87.22.53.40. Je reçois du lundi au vendredi de 8h à 20h.

1.  Eva ILOUZ, Pourquoi l'amour fait mal. L'expérience amoureuse dans la modernité, Editions du Seuil, Paris, 2012, p. 120.











Qu’est-ce la dépendance affective dans le couple ? 

Pourquoi rencontrer un psychothérapeute pour apaiser son couple ?

Le sentiment de dépendance à son partenaire peut prendre des formes plus ou moins marquées. Pour certains, le couple « c’est comme ne plus pouvoir faire de choix par [s]oi-même., ne plus agir selon [s]es souhaits sans craindre de s’éloigner trop longtemps. » 

 

Pour d’autres, penser au partenaire en leur absence occupe une large part de leur vie psychique au point de ne plus pouvoir se concentrer sur rien d’autre que des questionnements « jaloux et possessifs ».

 Certains diront par exemple : « Plus je m’attache et plus je me fais des scénarios où il /elle me trompe. La distance m’inquiète et je m’empêche d’être heureux/se de crainte que la relation s’achève. C’est comme si je préparai moi-même mentalement la séparation. » 

 

Enfin, le sentiment de dépendance affective peut prendre la forme d’une dépendance financière, d’une logique relationnelle presque vitale sans laquelle la stabilité de ses propres modes de subsistance serait totalement mise en péril. 

 

Cette gradation du sentiment de dépendance relève des liens d’attachement primaires qui ont lié chaque individu à son parent dès le plus âge. Cette forme commune du lien affectif n’a toutefois pas trouvé à se solutionner et fait retour à l’âge adulte sous forme de comportements régressifs (demande d’attention exacerbée, relation fusionnelle excluant le tiers, recherche compulsive de satisfactions instantanées, etc.) Ou de fixations plus ou moins marquées aux premiers stades de développement psycho-affectifs (refus de céder, acharnement intellectuel, possessivité, sadisme, etc.) 

 

« Ne plus pouvoir faire de choix / ne se concentrer sur rien d’autre / s’empêcher d’être heureux / mettre sa propre vie en péril » relève d’une logique infantile graduelle dans laquelle s’exprime une détresse fondamentale lors de la construction du sentiment de soi. L’identité et la subjectivité consistant justement à pouvoir progressivement être seul sans avoir le sentiment d’un anéantissement subjectif.  

 

Au quotidien, cette crainte d’effondrement narcissique nourrit incompréhensions et conflits à répétions entre les partenaires du couple. Car celui qui craint d’être seul recherche sa propre réassurance plutôt que de bâtir une relation à deux. Cette tentation à retourner la pulsion d’aimer vers soi-même (narcissisme) exclut de fait l’autre partenaire de la possibilité d’être uni par un lien solide. Fragilisée, la relation balbutie et l’angoisse fait régulièrement retour. Dans ces cas de dépendance affective et de régression psychique, la psychothérapie constitue une voie pour soutenir l’être blessé dans son propre narcissisme sans atteindre nécessairement à l’amour au sein de sa vie de couple.   

      

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Conduites sexuelles à risque

Que faire lorsqu'on s'expose à une maladie sexuellement transmissible (MST) ?

SIDA, maladies sexuellement transmissibles (MST)

- angoisse & contamination - 

Les MST sont au nombre de 8 selon le Vidal, rédacteur scientifique de référence en matière d'informations de santé des patients et des professionnels de soin. Il s'agit du chancre mou, des condylomes, des chlamydioses, de la blennorragie (ou gonococcie), de la syphilis, des hépatites B et C, de l'herpès génital et enfin, du VIH/Sida


Nous explorerons dans cet article en particulier la demande de psychothérapie émanant de patients souffrant de l'angoisse obsessionnelle d'être contaminé/ contaminant du Syndrome d’Immunodéficience Acquise (Sida)


VIH/sida


L'utilisation du préservatif reste aujourd'hui un geste de prévention incontournable dont se saisie la majorité des personnes, tout âge confondu, pour se prémunir des maladies sexuellement transmissibles (MST), en particulier celle du VIH/Sida. Pour autant, certaines conduites sexuelles à risque perdurent chez des patients qui, tout en reconnaissant le danger auquel ils s'exposent eux-mêmes en faisant courir le risque à leur(s) partenaire(s) sexuel(s), se suprennent à agir "comme s'ils ignoraient" le danger encouru.

Ou au contraire, comme deux faces d'une même pièce, une fois exposés aux risques de contamination, les mêmes patients tenteront dans un mouvement de retournement de la pulsion de destruction contre le moi propre, de contrôler par des pensées itératives et des actes compulsifs tout à la fois leur corps, leurs pensées obsessionnelles et leurs environnement comme dans une tentative de "conjurer le sort" auquel ils se sont exposés. 


Dans la majeure partie des cas, il ne s'agit pas à proprement parler d'un souhait conscient d'intenter à sa vie ni à sa sécurité, mais renvoie bien plutôt à des mobiles inconscients agissant à l'insu du sujet qui ne "se reconnaît pas lorsqu'il passe à l'acte en perdant le contrôle dans sa vie sexuelle".

Tout semble s'organiser comme si l'être devenait ignorant de son désir de vivre en bonne santé, "inconscient" des motivations qui l'habite dès qu'il est "soumis à l'expression de son désir sexuel". 


Pourtant, malgré les avancées scientifiques de notre époque ce virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui provoque l’affaiblissement des défenses immunitaires de l’organisme en détruisant certains lymphocytes peut, après plusieurs années et en l’absence de traitement, provoquer l’infection et le développement d’une déficience immunitaire sévère, appelée Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA), augmentant ainsi le risque d’infections graves par des germes habituellement peu dangereux et l’apparition de certains cancers.


Lorsque le patient vient rencontrer le psychothérapeute car il souffre de l'angoisse d'avoir pu être contaminé ou contaminant, l'examen clinique est de haute importance pour lui permettre de saisir sa part de responsabilité inconsciente dans la mise en danger de son intégrité physique et psychique.

En effet, le VIH se transmet par le sang (plaies, injections, transfusions), les sécrétions sexuelles (sperme, liquide séminal, sécrétions vaginales), par le lait maternel et à travers le placenta pendant la grossesse.

La question de l'examen des différentes pratiques sexuelles du patient a donc toute sa place en psychothérapie, car elles impliquent sa vie affective, amoureuse et son lien relationnel à son/ses partenaires sexuel(s)


Aussi, lorsqu'au contraire le patient craint la désinvolture de partenaires sexuels qui ont fait preuve de négligence à son égard, alors cette souffrance psychique qu'est l'angoisse vient agir en tant que signal lui indiquant qu'il a pu frôler, à son insu avec la limite

Ainsi, le conduire ensuite à exercer sur lui-même une forme de rigidité rétroactive dont il ne sait plus se défaire à présent. 


Dans ce cas, venir consulter le psychanalyste lui permettra de repérer certaines conduites réactionnelles agissant comme les traces, les signalements par lesquelles l'angoisse s'est manifestée.

Elle peut être identifiée par exemple : à l'abstinence sexuelle répétée, au contrôle exacerbé de son environnement, aux conduites d'évitement phobique dans ses relations amoureuses, à la compulsion à l'ordre, à la propreté et à la discipline corporelle, à certains troubles obsessionnels du lavement intempestif ou du contrôle alimentaire strict, enfin à certaines phobies d'impulsion (s'imaginer passer à l'acte dans une situation le mettant en péril). 


Si le Sida reste, à ce jour, une maladie grave malgré la mise au point de médicaments bloquant efficacement la prolifération du virus. On peut désormais vivre avec le VIH, mais on ne peut pas encore en guérir et les traitements finissent par être lourds à supporter au quotidien.


Enfin, hormis l’abstinence, l’utilisation correcte du préservatif reste le seul moyen de prévention efficace contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) en général. 


Si vous souhaitez être pris en charge par un psychothérapeute spécialisé dans ces conduites sexuelles à risque sur Paris et en région Île de France, contacter le 06.87.22.53.40 pour un premier rendez-vous.












Névrose d'angoisse & maladie organique 

Quid de l'angoisse dans le déclenchement de la maladie organique ?

Quelle place occupe l’angoisse dans la gradation du trajet libidinal qui va du symptôme psychique (souffrance morale, ruminations, pensées obsédantes, colère, tristesse, etc.) jusqu’à la maladie organique ?

Ici, nous nous intéressons aux pathologies endocriniennes, dont la maladie de Basedow qui est une maladie auto-immune relevant d'un dysfonctionnement de la glande thyroïdienne.

La première conceptualisation freudienne de l’angoisse date de 1895 et s'intitule De la légitimité qu’il y a à dissocier de la neurasthénie un complexe de symptômes décrit sous le nom de “névrose d’angoisse”. Pour les psychanalystes de la fin du XIXe siècle, il existe une ressemblance frappante entre les symptômes de la névrose d’angoisse et ceux de certaines maladies auto-immunes, dont la maladie de Basedow.

Dans cet article Freud distingue neurasthénie et névrose d’angoisse et dresse le tableau clinique de cette dernière qui regroupe entre autres « l’irritabilité générale, l’attente anxieuse, l’angoisse chronique et l’accès d’angoisse pure (…)»)  accompagné ou remplacé par différents équivalents somatiques (vertige, dyspnée, sudation, etc.)

Ces symptômes que Freud attribue à la névrose d'angoisse sont aussi rapportés en séance par certains patients souffrant de maladies endocriniennes et métaboliques. Ils décrivent d'importants mouvements d'humeur dû à la production anormale du taux d'hormones sécrétés par la glande thyroïdienne pouvant rappeler ces accès d’angoisse que Freud associe lui à d'autres éléments somatiques telles que les « perturbations de l’activité cardiaque, palpitations, courte arythmie, tachycardie plus persistante, jusqu’à de sévères états de faiblesse cardiaque (…)». Il dira même qu'ils ne sont pas toujours facile à dissocier de l’affection cardiaque organique proprement dite.

En 1897, le chirurgien français Paul Riche précise que « les symptômes observés dès 1825 sont la tachycardie, un goitre homogène et une exophtalmie [un gonflement des yeux] et que [c’est] Graves et Basedow [qui] eurent le mérite de grouper cette triade clinique en une entité morbide distincte » : la maladie de Basedow. Il rapporte aussi que si « c’est une névrose, [et que comme] la thyroïdectomie ne saurait guérir une névrose, [c’est donc que] les malades guéris chirurgicalement avaient de faux goitres exophtalmiques ».

En 1909, durant l’une des séances du mercredi soir de la Société Psychanalytique de Vienne au domicile de Freud, le Dr Eduard Hitschmann précise que « Freud n’exclut pas la possibilité que la névrose d’angoisse (…) devra un jour être conçue comme une toxicose [et] signale lui-même [sa] grande ressemblance avec la maladie de Basedow ».

En 1914, dans une présentation de cas, Hitschmann défendait la théorie de Freud face à de « «nombreuses objections [précisant que] non seulement la maladie de Graves avait disparu au cours du traitement (…) mais aussi [que] "l'hystérie de la peur" était guérie ». Nous voyons que la littérature scientifique de l’époque intègre les théories freudiennes aux discussions médicales, et qu’il est d’usage au cours du XIXe de qualifier de névrose toute affection ayant un siège organique précis, comme toute affection fonctionnelle « sans inflammation ni lésion de structure ».

Ce rappel historique met en lumière la symptomatologie corporelle de la maladie de Basedow et son actualité. Pour la médecine, elle est principalement cardiaque et « ce n'est pas seulement le corps thyroïde qui est pulsatile et frémissant, c'est encore toute la région cervicale inférieure (…) dit-on, qui présentent souffle artériel et frémissement ». Les recherches récentes en endocrinologie traitent de la survenue « «d’un orage thyrotoxique [une augmentation rapide et brutale du taux d’hormones thyroïdiennes] durant un épisode maniaque » ainsi que du « lien mal élucidé (…) des troubles psychotiques dû à une thyrotoxicose avec idée délirante ( …) ». Elles font aussi le constat que « les affections endocriniennes s’accompagnent parfois de symptômes d’allure psychiatriques pouvant entraîner des erreurs diagnostiques ».






Comment s'affronter à la procrastination ? 

Pourquoi consulter un psychanalyste quand on souffre quotidiennement de procrastination ? 


Selon Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), voici la définition du terme procrastination : "XVIe siècle. Emprunté du latin procrastinatio, « délai, ajournement », lui-même dérivé, par l'intermédiaire de crastinus, « relatif au lendemain », de cras, « demain »."

Ce terme de procrastination est un vocable très utilisé aujourd'hui dans la sphère du coaching d'entreprise, il vise une clientèle cherchant à reconquérir de l'estime de soi et de "l'empowerment".

Lorsqu'une personne souffre de remettre constamment ses responsabilités au lendemain et débute une psychothérapie, la libre association de ses pensées sera plutôt le moyen pour qu'émerge le conflit psychique et l'ambivalence pulsionnelle sous jacente à son symptôme.

En effet, une force de répétion inconsciente est à l'œuvre qu'il s'agira de dévoiler. Cette force constante habite la psyché humaine de tout un chacun dans une intensité variable. Pour certains, elle donnera la sensation angoissante d'une lutte perpétuelle contre les éléments (l'angoisse psychique pouvant aller jusqu'à atteindre la sphère corporelle par des vertiges, nausées, douleurs abdominales, hypotonie, apthatie, etc.)

Cette énergie constante, à la manière du courant maritime qui agite une embarcation est d'une intensité proportionnée à la résistance qu'elle affronte : son poids, son volume, la puissance des vents qui font dériver sa trajectoire, etc. Elle est continuelle et même si son intensité varie, cette force pulsionnelle traverse tous les âges de la vie. Car contrairement à la vie consciente, l'inconscient lui, ne reconnaît pas l'effet du temps. Ce dont le rêve en est une parfaite illustration par exemple.

Cette lutte interne dans la procrastination consiste à s'adresser inlassablement des reproches, des injures ("Voilà tu n'as toujours pas fais ceci, cela ! Comment est-ce possible d'être aussi irresponsable ! Quel idiot(e)! Encore raté !") D'exprimer de la médisance envers soi-même pour se punir verbalement de ne pas avoir tenu sa parole et ses engagements ("C'est toujours la même rengaine, j'échoue en tout, c'est bien fait pour moi ! Je n'ai que ce que je mérite !").

Cette rumination mentale participe du mécanisme inconscient d'une haine de soi-même. Elle peut constituer une part importante de la vie pré-consciente des personnes venant consulter un psychothérapeute qui réalisent alors combien cette forme de sabotage inconscient de leur vie au quotidien à un prix. Celui de "perdre leur temps, de manquer des opportunités, de rompre des relations ou encore de laisser passer leur chance, etc. "

Engager une psychothérapie lorsqu'on est confronté à ce type de pensées obsédantes peut justement permettre d'énoncer cette haine dans le cadre de la relation de transfert au psychanalyste plutôt que de la ruminer chaque jour. Il deviend alors possible de construire un autre discours envers soi-même qui engagera lui, véritablement, sa propre parole et son désir de réussir









Masochisme 

Liens d'attachement & souffrance

Qu'est-ce que la souffrance masochiste ?

Voici les œuvres maîtresses de l'écrivain Leopold von Sacher-Masoch  : La Vénus à la fourrure, Le cabinet noir de Lemberg, La pêcheuse d'âmes, Les batteuses d'hommes, etc.

Le masochisme est un terme utilisé le psychiatre Richard Freiherr von Krafft Ebing emprunté du nom de S. Masoch pour mettre en évidence le lien plaisir-souffrance qui unit largement une victime à son bourreau. Il recouvre aussi le mode relationnel masochiste présent dans la sexualité humaine.

Dans la recherche psychanalytique de Freud, il s’agit surtout de comportements plus profonds d’esclavage et d’humiliation au fondement même du processus de subjectivation psychique.

Pour étudier les étapes de la vie psychique, Freud proposait dès 1917 d'envisager que les relations humaines font primitivement appel au narcissisme, c'est-à-dire à l'amour de soi, pour viser progressivement - voir simultanément - l'amour d'objets, l'amour dirigé vers l'Autre.

En psychanalyse cette notion est amplement plus complexe que son acception populaire qui renvoie généralement à l'individualisme, l'égocentrisme ou encore la recherche de flatterie en société. Au contraire, ce terme recouvre à la fois une temporalité propre à la maturation de l'appareil psychique et à son économie libidinale. C'est-à-dire, aux mouvements  qui détermineront les modes d'investissement de l'énergie libinale présente dès l'origine.

Ils seront déterminés par l'âge et la nécessité pour l'enfant d'acquérir progressivement son autonomie sur tous les plans de son existence ; affective, motrice et intellectuelle.

Durant cette progression, des motions pulsionnelles masochistes peuvent laisser la libido fixée sur le moi au contraire de son ouverture à explorer les "objets" de son environnement (liens d'attachement, opérations motrices et intellectuelles, spacialisation du corps propre, acquisition de la propreté, développement du langage parlé et écrit, etc.)

Cette fixation ou régression topique peut venir entraver ces nombreux investissements pulsionnels ou s'exprimer particulièrement par régression des liens d'attachement. Elle sera par exemple au cœur des difficultés d'un individu à affronter affectivement les ruptures, les séparations amoureuses ou encore à faire durer ses relations en dépit de frustrations, de déconvenues.

Justement dans les œuvres de Masoch, sont décrites des relations amoureuses déclenchées et réglées par des contrats tacites qui ont pour but de les maîtriser et de les formaliser pour s'en prémunir. Ces contrats tacites contribuent à ce que le sujet masochiste s’identifie à un objet commun qui serait soumit à une réglementation extérieure à lui-même. Ce sujet devient alors dans son fantasme, un objet de la jouissance de l’Autre qu’il faudra nécessairement réglementer pour la supporter.

Dans le mythe littéraire de La vénus à la fourrure par exemple, le lecteur se trouve devant une victime qui cherche un bourreau et qui a besoin de le former, de le persuader et de faire alliance avec lui pour l’entreprise la plus étrange.

Ces myhtes montrent de manière romancée la présence du masochisme en chacun de nous suivant une intensité qui varie d'une personne à l'autre en fonction de ses propres coordonnées fantasmatiques.

Certaines personnes qui occupent fantasmatiquement une
position masochiste dans leur existence questionnent ainsi les limites qu'impose la loi régissant les relations humaines (consentement sexuel, violence du couple, manipulation des liens d'attachement, soumission à l'autre, sacrifice de soi, etc.)
Leurs visées inconscientes ne consistent pas à trouver avantage en acquérant de saines limites relationnelles, mais plutôt de détourner ces règles qui permettent pourtant l'existence d'un contrat moral entre des partenaires choisis pour se faire souffrir.

Dans ce sens, ces victimes ordinaires parlent le même langage paradoxal que l'écrivain Masoch, celui des victimes parlant « comme le bourreau qu’elles sont pour elles-mêmes. »










Stratégies adaptatives & pouvoir d'action 

Le symptôme ou la perte de son pouvoir d'agir

 

Nous n'avons pas la main sur le réel, de nombreux événements échappent à notre volonté. Mais dans certains cas, seules nos choix et nos prises de décisions ouvrent une voie pour nous accomplir. Ici, les effets de notre pouvoir d'agir deviennent la marque d'une existence singulière.

Certaines décisions agissent à notre insu, c'est le cas du choix sexuel, de la rencontre amoureuse, de la forme du lien à nos enfants par exemple. Cette conjecture est fortuite, hasardeuse et fait appel à de multiples choix inconscients.
 
Lorsque notre pouvoir d'agir défaille sur les décisions qui sont pourtant sous notre contrôle, le quotidien est alors vécu comme terne et insatisfaisant. Une souffrance vient s'installer comme une force invisible qui laisse place à de multiples symptômes.

Des conduites sociales tentent de pallier cette souffrance, la dépendance au tabac, l'augmentation de sa consommation d'alcool la recherche sexuelle compulsive par exemple. Elles sont des tentatives d'auto-guérison qui masquent parfois de profonds sentiments d'irritabilité, de fatigue chronique ou de stress au travail.

C'est là que la relation au conjoint, à ses amis et ses collègues s'altère car elle n'est plus perçue comme une voie d'épanouissement possible. Certains éprouvent un sentiment de pauvreté affective et sexuelle ou tombent même dans de graves situations de précarité professionnelle.

Ces positions subjectives extrêmes qui mêlent dégoût de soi-même et tentatives de guérison inopérantes constituent une forme de solution pathologique pour liquider des affects ressentis comme insupportables au fil du temps.

Font parties de ces tentatives : les conduites à risques de jeux en ligne qui isolent et peuvent mettre les personnes en situation de risque financier. Les conduites en excès sur la voie publique (excès de vitesse, consommation abusive d'alcool ou de substances toxiques, mise en danger de la vie d'autrui, etc.)

Malgré celles-ci quand la souffrance psychique perdure, cette conflictualité psychique paraît insurmontable alors qu'elle possède aussi une valeur de fondation de sa propre vie inconsciente, moteur de notre vie singulière.

Alors que faire pour ne pas rompre sous le poids du symptôme ?

La psychanalyse le conçoit comme un compromis entre désir et défenses inconscientes. En étudiant la psychopathologie de la vie quotidienne, Freud à mis à jour les formations de la vie inconsciente que sont le sabotage inconscient, les oublis, les actes manqués, les lapsus, etc.

Toutes ces manifestations de notre vie psychique constituent une voie d'entrée possible vers la prise en charge psychothérapeutique car, au delà du manque de prise de décision se cache la souffrance d'un être parlant, donc d'un être désirant. 










Dépression & troubles du sommeil chez l’adulte


Pourquoi engager une psychothérapie à Paris ? 

Parmi les études épidémiologiques de prévalence, il est possible de distinguer l’expression d’une insatisfaction liée au sommeil et les principaux symptômes de l’insomnie :

-       difficulté d’endormissement,
-       réveils nocturnes avec incapacité à se rendormir ou réveil précoce,
-       sommeil non réparateur.

Chez certains patients, un trouble dépressif s’associe au manque de repos continuel provoquant un sentiment de fatigue chronique et de nervosité. Les répercussions sur la vie sociale et la vie de famille par exemple, sont nombreuses avec le sentiment « de n’y être pour personne ». Accaparé par l’activité physiologique de veille qui mobilise toute l’attention, le cercle vicié du surmenage s’installe et se renforce par le manque de sommeil.

En effet, le sommeil est une fonction biologique essentielle : nous ne pouvons pas vivre sans dormir. Il est indispensable à la récupération de nos forces physiques et psychiques, et assure donc une bonne qualité de vie. De nombreuses études ont permis de mettre en évidence les altérations physiologiques, biochimiques, psychologiques et des fonctions cognitives survenant suite à une privation de sommeil.

Lorsqu’elle intervient de manière répétée il est nécessaire d’en retracer le fil en psychothérapie. Depuis quel âge ? À la suite de quels évènements ? Quelles pensées appellent-elles la vigilance accrue à l’état de veille ? Les réveils nocturnes font-ils suite à certaines pensées, rêves, manifestations physiologiques ?

À l’inquiétude et à l’angoisse qui constituent le support de cet état vigile, la prise de toxiques (alcool, tabac, boissons stimulantes, drogue, etc.) peut venir s’ajouter et se compléter. Cette comorbidité fait alors le lit du trouble dépressif, constitué par des idées noires sur lesquelles l’être se refuse de céder par le repos. L’acharnement mis à se refuser au sommeil est une conduite qui peut s’être installée de manière plus ou moins consciente tout au long de la vie. Lorsqu’il intervient malgré soi, malgré sa volonté propre, il est à envisager en tant que formation de la vie inconsciente et mérite toute l’attention du clinicien en consultation.

Le traitement médicamenteux reste une voie possible dans l’urgence lorsqu’il est administré par un médecin de confiance. Pour autant, il ne peut se substituer à la rencontre avec un psychothérapeute car, si le symptôme se répète dans l’existence c’est qu’il possède une fonction dans la dynamique subjective. Il s’avère alors nécessaire d’en examiner la survenue avec précision. Cet examen clinique des causes et des effets psychologiques et physiologiques de l’insomnie est mené durant le travail psychothérapeutique. Et, c’est dans une démarche de partenariat avec le corps médical que le clinicien veille à l’apaisement du symptôme d’insomnie chronique.

Vous souhaitez rencontrer un psychothérapeute spécialisé dans les troubles du sommeil ? Je me tiens disponible pour vous recevoir en consultation en contactant le 06.87.22.53.40